Une semaine en camping-car

Et voilà ! Depuis plus de deux ans que j’ai arrêté de travailler, la pandémie m’avait, un peu, limité dans mes volontés de voyager. La pandémie repart, mais notre troisième visite au salon des véhicules de loisir, au Bourget, nous a fait découvrir un organisme qui propose des voyages organisés en camping-car et, donc, nous a donné envie de tester ce moyen de déplacement avant, peut-être, de nous lancer pour un plus grand voyage.

Depuis plusieurs années, je regardais, de temps à autre, les locations de camping-car entre particuliers. Nous avons, donc, choisi de passer par Yescapa pour louer un camping-car pour une semaine et aller jusqu’à Lyon en prenant notre temps. Le paradoxe, c’est d’avoir choisi de le faire en pleine crise d’approvisionnement des stations-service, mais nous n’avons, globalement, pas eu de difficultés à nous ravitailler sur cette semaine.

Le modèle choisi est un profilé Challenger Graphite 358 sur une base de Ford Transit 2,0l de 170 chevaux. 7,80m de long et 2,50m de large pour 3,50m de haut, le « bébé » est loin des dimensions habituelles des véhicules que j’ai conduits jusqu’à maintenant et les premiers kilomètres sont réalisés avec beaucoup d’appréhension. À l’inverse, l’intérieur est très bien aménagé, mais reste un espace limité.

Nous prenons possession du véhicule aux limites des Yvelines et de l’Eure. Ses propriétaires nous passent les consignes sur le fonctionnement de l’engin, tant pour ce qui est de la conduite que des différents appareils. Ils nous conseillent de suivre les indication du GPS spécialisé et, en particulier, de ne pas emprunter d’autoroutes à péage. C’est, donc, vers l’A13 au niveau de Mantes que commence notre voyage, puis le contournement de Paris vers l’A6.

Notre première étape du samedi soir nous conduit aux environs de Nemours, sur le camping de Souppes-sur-Loing. Nous sommes aidés par les applications disponibles sur les téléphones et, notamment, Caramaps, mais aussi, grâce à une carte d’abonnement prêtée par les propriétaires, Camping-Car Park. Cette carte permet d’accéder à des camping ou aires de service à des tarifs extrêmement bas. Elle agit comme une sorte de portefeuille sur lequel on approvisionne les montants des stationnements. L’application permet de savoir, en temps réel, l’occupation des terrains afin de ne pas s’y rendre inutilement. Lorsque l’on est abonné, il est possible de réserver à l’avance pour être sûr de trouver de la place.

Le lendemain matin, dimanche, devant le faible nombre de kilomètres parcourus la veille, nous décidons de prendre l’autoroute à péage. Le camping-car est équipé d’un moteur de 170cv et parvient à maintenir facilement une vitesse de croisière de 130 km/h. Néanmoins, chaque dépassement de poids lourds se fait sentir dans le volant ; tant la prise au vent est forte.

Nous sortons de l’autoroute pour faire un peu de tourisme à Beaune. En ne nous arrêtant pas sur le premier parking proposé pour les camping-cars, nous nous retrouvons en plein centre-ville où les piétons nous regardent bizarrement. Nous finissons par ressortir des petites rues et trouvons un parking suffisamment large pour accueillir nos 7,80m en nous garant en épi.

Après notre visite des hospices et de la ville, nous arrivons à l’aire Camping-Car Park de Seurre. Nous stationnons à l’emplacement qui nous semble le meilleur de ceux qui restent libres. Nous demandons à l’antenne satellite de s’installer, mais elle n’arrête pas de tourner à la recherche d’un satellite. Le propriétaire nous ayant conseillé de déplacer de quelques mètres le véhicule si l’antenne ne parvient pas à se positionner, nous essayons plusieurs emplacements, jusqu’à ce qu’une personne dans un autre camping-car nous conseille un emplacement loin des arbres qui bordent le terrain. Dès le premier essai, l’antenne se positionne et la télévision se met à fonctionner.

Le lundi matin, nous avons repéré une station-service, mais celle-ci présente une limitation à 2,5m de haut, donc, malgré les véhicules qui se sont arrêtés derrière nous, nous repartons sans faire le plein.

Nous empruntons à nouveau l’autoroute à péage pour nous diriger vers le camping de La Ferme Des Épinettes que j’ai réservé, non loin de chez ma fille. Elle habite un village où il existe un camping qui propose des locations de mobil homes, chalets, cabanes dans les arbres et des emplacements de camping, mais qui, en cette saison, ne reçoit pas de camping-car.

Nous n’avons pas pris de vélos malgré le porte-vélos, donc, nous sommes obligés de compter sur nos chauffeurs pour aller passer les soirées et journées en dehors du camping.

À l’inverse, nous profitons, pour la première fois, des douches chaudes dans un local chauffé. Le tuyau d’eau nous permet de remplir le réservoir que nous n’avions que complété par des arrosoirs et de vidanger les eaux grises.

Le mercredi, comme pour Beaune, nous ratons le parking indiqué en entrée de la ville de Thiers, mais finissons par y retourner. Il est légèrement en contrebas de la ville haute et nous devons faire une petite promenade qui est bienvenue car nous n’avons pas fait beaucoup d’activités ces derniers jours.

Pour aller visiter Vulcania, nous décidons de camper sur l’aire Camping-car Park de Bromont-Lamothe afin d’être de bonne heure dans le parc pour y passer la journée de jeudi. Les avis lus sur l’aire de service du parc ne nous incitent pas à y passer deux nuits, avant et après la visite.

Le repas du midi est expédié en restant dans le parc, contrairement à la plupart des repas pris cette semaine, dans le camping-car. Après la visite, nous ne faisons qu’un petit saut de puce pour aller passer la nuit au Camping du Colombier à Loubeyrat.

Le vendredi, nous faisons une grande étape pour nous rapprocher de la région parisienne, non sans peine pour traverser Orléans sans emprunter l’autoroute à péage. Nous nous arrêtons sur l’aire Camping-car Park de Belhomert-Guéhouville.

Le samedi, afin de rendre le camping-car avec le plein, nous n’hésitons pas à faire quelques petits détours, sans aller jusqu’à faire une queue de plusieurs minutes, mais en observant avec beaucoup de précautions les limites en hauteur indiquées.

Au bilan, nous avons fait un peu moins de 1500 km en une semaine avec une consommation de l’ordre de 10l aux 100km. Nous avons apprécié la possibilité de nous arrêter le midi pour déjeuner, sans avoir réellement eu l’impression de trouver LE spot où il fallait s’arrêter. La taille extérieure ne nous a, finalement, pas posé trop de soucis, mais c’est au prix d’une attention toujours très soutenue dès lors que l’on quitte l’autoroute. À l’inverse, l’espace intérieur est très limité malgré l’excellente conception, notamment de l’espace toilette/douche et le lit de 160cm de large. Nous n’étions que deux dans un espace prévu pour loger quatre personnes.

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