Cet article rend compte de nos vacances en Irlande au mois de juillet 2019.
En résumé, nous avons fait une grande boucle vers le sud et l’ouest à partir de Dublin :
Pour commencer, nous démarrons depuis l’aéroport de Beauvais vers celui de Dublin via Ryanair.
Afin de ne pas s’encombrer d’une voiture dès le début du séjour, nous restons deux journées dans Dublin avant d’aller prendre en charge notre location pour le reste du voyage. En arrivant à l’aéroport, nous prenons une carte de transport pour les 3 jours qui n’inclut pas les bus touristiques qui permettent de descendre et monter (hop off, hop on) quand on le souhaite et passent dans les endroits les plus touristiques. C’est, peut-être, une erreur, mais nous estimons que les bus classiques permettent de faire sensiblement la même chose.
Dès la première journée, après un repas au restaurant l’Oval, près de la rue O’ Connell, nous visitons l’université Trinity College. Nous dégustons notre premier Irish stew, accompagné, comme il se doit, mais avec modération d’une très bonne bière irlandaise.
Le hall de la bibliothèque est très bondé ; heureusement que personne ne vient pour y lire des ouvrages sur place ! Comme la bibliothèque nationale, toutes les publications irlandaises arrivent ici depuis des siècles.
Cette magnifique bibliothèque contient le Book of Kells (également connu sous le nom de Grand Évangéliaire de saint Colomba, est un manuscrit illustré de motifs ornementaux et réalisé par des moines de culture celtique aux alentours de l’année 800, nous indique Wikipedia). Nous visitons l’exposition qui lui est consacrée.
En sortant du collège, nous prenons un bus au hasard. Il se trouve qu’il nous mène vers l’usine-musée Guinness. Le chauffeur indique aux touristes présents dans son bus qu’il faut descendre pour aller vers ce monument qui fait la fierté des irlandais dans le monde entier. La visite inclut une dégustation de l’un des produits maison depuis différents lieux du bâtiment. Nous préférons le bar situé au sommet qui permet d’admirer la ville.
Nous ne regrettons pas de ne pas avoir de véhicule pour nous déplacer. Le centre de Dublin se parcoure à pied sans difficultés et la maréchaussée locale semble être prompte à verbaliser.
Nous passons notre deuxième journée en nous promenant dans Dublin. L’arrière du château de Dublin est bien visible depuis le jardin du Chester Beatty Library. Il s’agit d’un musée privé qui vient de la collection de trésors artistiques appartenant aux grandes cultures et religions du monde accumulée par un magnat de l’industrie minière.
La troisième journée, juste avant d’aller récupérer notre véhicule de location, la visite du musée de la poste centrale (la GPO pour General Post Office) relate les évènements de l’insurrection de 1916 qui a conduit à la proclamation de la république d’Irlande. La poste centrale se partage entre un musée et un véritable bureau de poste à l’ancienne.
Dans l’après-midi, nous prenons en charge notre véhicule de location. Pour diminuer les difficultés, j’ai choisi de réserver une voiture à boîte de vitesse automatique. Il s’agit d’une Toyota Corolla. Le loueur n’est pas convaincu par la technologie hybride. Je suis presque obligé de lui faire l’article sur la voiture qu’il me confie en lui expliquant que je possède une hybride, mais rechargeable qui est, à mon goût, la meilleure des solutions actuelles. Ici, la dimension du coffre nous convient, mais la largeur de la voiture nous semble bien grande pour les petites routes que nous nous apprêtons à parcourir.
Notre première escale en dehors de Dublin est à Laragh ; tout près de Glendalough où nous allons nous promener à la tombée de la nuit, mais avec un temps maussade.
Glendalough se trouve sur le site d’un ancien monastère dans le comté de Wicklow. Il a été établi au VIᵉ siècle par saint Kevin, un prêtre ermite, et détruit par les Anglais en 1398 (source Wikipedia).
Nous dormons dans notre premier Bed & Breakfast après un accueil très chaleureux d’une personne qui pense que je suis d’origine hongroise (Papp est un nom de famille aussi fréquent en Hongrie que Martin, en France).
Nous nous dirigeons ensuite vers Kilkenny et sa fameuse usine de fabrication de bière Smithwick que nous visitons juste avant sa fermeture.
Le lendemain matin, il fait très beau pour visiter le château de Kilkenny.
Pour visiter Cork et sa région, nous séjournons dans sa banlieue, à Carrigaline, dans un hôtel au milieu d’un golf qui semble désaffecté. Cork, précisément Cobh (prononcer Cov), était le dernier port dans lequel ont embarqué pas mal d’irlandais qui se rendaient aux États-Unis. À l’époque, la ville s’appelle Queenstown. Un premier musée leur est consacré.
Un autre musée est consacré au Titanic qui distribue des tickets au nom des 123 passagers qui ont été les derniers à embarquer depuis Cov pour le voyage inaugural du Titanic et, à la sortie, une animation permet de savoir si on a survécu ou non.
Cork ne présente pas grand chose à voir si ce n’est le marché anglais où nous retrouvons le stand de vente de produits de la fumerie que nous avons ratée la veille.
Nous achetons de quoi faire un petit pique-nique en face de ce magnifique paysage le long du lough Hyme (bras de mer qui ne se remplit qu’à marée haute), non loin de Skibbereen.
Certains ont mis en doute notre présence en Irlande sur la base de photos telles que la suivante :
Notre étape suivante nous mène à Killarney en passant par Kinsale et son monument en mémoire du Lusitania, navire coulé par les allemands le 7 mai 1915 et qui entraina l’entrée des États-Unis dans le conflit. Il est toujours présent à 90m de profondeur.
À Castletownhend, nous assistons aux dernières étapes de la construction d’un bassin d’élevage de saumons.
Pour arriver à Killarney, nous passons par la fin de la boucle du Kerry. Nous sommes à proximité du Carrauntuohil qui est le plus haut sommet d’Irlande avec ses 1038 mètres. Nous parcourons le parc national de Killarney en terminant par le magnifique point de vue de Lady view, mais beaucoup d’autres points de vue sont tout aussi magnifiques ; il n’est, cependant, pas toujours possible de s’arrêter pour prendre des photos, mais indispensable pour laisser passer des moutons.
À Killarney, nous arrivons le jour d’un match important de football gaélique. Toute la ville est en ébullition. Les pubs sont pleins. Visiblement, le comté de Kerry semble avoir gagné et la foule est en liesse.
Le lendemain, nous parcourons le ring of Kerry dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Nous sommes sur l’île de Valencia. En plusieurs occasions, nous aurons la possibilité de voir que le livre Guinness des record était parfaitement légitime pour se créer en Irlande : cette île se prétend être la plus occidentale d’Europe, si l’on exclut l’Islande. Plus tard, nous verrons un panneau annonçant le pub le plus occidental d’Europe (toujours en excluant l’Islande).
Il n’empêche que c’est de cet endroit qu’à eu lieu la première liaison transatlantique vers les États-Unis.
La fin de la boucle permet de longer le parc national par la gap of Dunloe en direction de Beaufort plutôt que de repasser par celle empruntée la veille.
Comme très souvent, la route est très étroite et des aménagements permettent de temps à autre de se croiser. La conduite est facilitée par le respect qui domine dans ces situations. Tout le monde se fait un signe de remerciement au moment du croisement. Le paysage est très vert.
Pour éviter de passer par Limerick et rejoindre les falaises de MOHER, nous empruntons un ferry pour traverser la River Shannon. Lahinch ne présente pas un grand intérêt, si ce n’est d’être proche des falaises quand on emprunte la route qui longe la mer.
La logistique à proximité des falaises de Moher est très bonne. Le parking est obligatoire. Nous nous rendons compte que la caissière nous a appliqué le tarif des plus de 65 ans sans nous poser de questions.
La ville de Galway où est venu le président John F. Kennedy est en plein festival et la place principale est occupée par des petits stands sur un gazon synthétique qui ressemble bien aux gazons naturels des parcours de golf locaux.
Le routard nous apprend qu’il ne faut pas se faire avoir par cette pseudo plaque de commémoration du premier lynchage : un certain M. Lynch y aurait été tué suite à une cavale. Je prends religieusement, quand même, la photo.
En marchant le long de la rivière Corrib, près du centre-ville de Galway, nous apercevons un animal qui retourne vers la mer.
À Rossaveel, nous changeons de moyen de transport pour aller en bateau sur les îles d’Aran sous un soleil bienvenu. Nous empruntons l’un des derniers bateaux de la matinée et allons grignoter en débarquant sur l’île. À notre sortie, la plupart des touristes sont partis visiter l’île. Il reste quelques camionnettes dont l’un des conducteurs nous propose de nous conduire pour le reste de la journée jusqu’à notre retour en bateau. C’est un habitant de longue date de l’île. Il nous raconte des anecdotes sur la vie insulaire.
Les falaises de l’île d’Aran n’ont rien à envier à Moher.
Sur l’île comme dans beaucoup d’endroits en Irlande, beaucoup d’églises n’ont plus de toit, mais servent encore pour de sombres histoires d’optimisation fiscale.
En chemin vers Galway, nous nous arrêtons à Spiddal chez Tigh Giblin pour dîner. Des musiciens viennent s’installer à côté de nous et animent la soirée.
Pour aller vers Clifden, nous reprenons la route qui nous avait conduit vers l’embarcadère, mais poussons plus à l’ouest. Notre halte pour déjeuner à Roundstone s’effectue dans le restaurant O’Dowds.
Les poissons ne viennent pas de très loin car nous sommes juste en face du quai de débarquement.
À Clifden, nous allons dîner au restaurant Marconi’s, puis sortons au moment du coucher de soleil. Nous prenons la voiture et allons sur la Sky Road en ayant la chance de ne pas y croiser une seule voiture.
À quelques jours près, nous aurions pu célébrer le centenaire du vol éclipsé par Lindbergh d’Alcock et Brown qui traversèrent l’atlantique en avion entre le 14 et le 15 juin 1919. Il faut dire qu’arriver au Bourget présente bien plus de possibilités d’être attendu par la presse que dans ces lointaines terres humides.
Letterfrack se situe à l’entrée du parc national du Connemara. Différents itinéraires sont proposés pour des durées variables. Nous tentons de trouver celui le plus court et finissons par le trouver après être passés deux fois au comptoir d’information.
Le château de Kylemore fait partie des images qui figurent sur les dépliants vantant le tourisme dans le Connemara.
Le passage du col de Doolough dans les environs de la ferme Glen Keen Farm, en allant vers Louisburgh, présente un monument en souvenir d’évènements qui se sont produits en 1849 lors de la grande famine.
Le monument ne date que de 1994.
Nous arrivons à Westport juste avant qu’un très gros orage n’éclate. Il ne pleut pas très longtemps, mais nous sommes heureux d’avoir réussi à trouver un restaurant (Westport Woodfire) qui nous accepte (le restaurant The Pantry & Corkstrew nous acceptera plus facilement le lendemain).
Nous visitons l’île d’Achille par un temps le plus mauvais que nous ayons eu de tout le séjour. Pour arriver jusqu’à la plage, je suis obligé de mettre les feux anti-brouillard avant et arrière car on ne voit pas très loin et la route est très étroite.
Cong est connu pour avoir hébergé le tournage du film “l’homme tranquille” (en version originale, The Quiet Man). Nous ne nous sommes pas arrêtés, ne serait-ce que pour prendre un thé au château d’Ashford, mais avons déambulé dans la ville jusqu’à tomber sur cette sculpture représentant John Wayne et Maureen O’Hara ; les principaux acteurs du film.
Il ne reste plus grand chose de Carrigahowley castle ou de Ross Errilly Friary
En arrivant en fin d’après-midi à l’hôtel Sheedy’s Country House de Lisdoonvarna, nous sommes surpris de constater qu’un vrai feu de cheminée nous accueille dans le hall. Il est alimenté en tourbe récoltée dans les environs.
La ville est connue pour abriter le match maker festival ou festival des faiseurs de rencontre.
Le village y possède naturellement son pub.
Une dernière vue avant de quitter le paysage du Burren avant de rejoindre Dublin.
Nous décollons avec un peu de retard ; ce qui permet de profiter d’un joli coucher de soleil depuis l’avion au-dessus de Dublin.