Premier jour : Samedi 7 novembre
Vol Orly Milan, puis Milan Palerme. Coup de chance : l’aéroport d’Orly a été fermé juste après notre départ. Il semble que des serveurs sous Windows NT 3.1 y soient toujours utilisés.
Arrivée à Palerme en fin de matinée. C’est une très bonne chose car cela nous a permis de découvrir rapidement la ville le samedi après-midi quand pas mal de monuments sont fermés le dimanche.
Après la prise de contact avec la circulation italienne, encore plus intrigante que dans le nord, dépose des valises au grand hôtel Wagner. C’est un hôtel confortable au style un peu trop chargé pour mon goût.
Visite guidée du théâtre Massimo qui serait le troisième opéra d’Europe après la Scala de Milan et le Palais Garnier de Paris, en capacité d’accueil.
Le plafond est tout aussi intéressant que celui du Palais Garnier de Paris, dans un style moins moderne (la navigation sur Photosynth est intéressante).
Dans de nombreuses ville italiennes, la rue principale est la via Vittorio Emanuele en l’honneur de l’unificateur de l’Italie, Victor Emmanuel II. À Palerme, cela ne fait pas exception, mais les rues Maqueda et Roma jouent le rôle de colonne vertébrale, perpendiculaire à la via Vittorio Emanuele.
En ce samedi après-midi, la via Maqueda est piétonne. De petites rues partent de part et d’autre qui ne laissent passer que les nombreux scooters.
Au croisement de la via Vittorio Emmanuele et de la via Maqueda, la place Vigliena présente à chaque angle des décorations des 4 saisons et les 4 saintes patronnes de la ville.
À quelques mètres de là, les statues de la Fontana della Vergogna, sur la place Pretoria, ont choqué les contemporains de leur édification pour le réalisme de leur nudité. Certain(e)s s’en seraient offusquées et auraient modifié l’aspect des statues.
La plupart des statues représentent des monstres.
Beaucoup d’animaux fantastiques, également.
Toujours en descendant vers le sud le long de la via Maqueda, les églises San Cataldo et de la Martonrana combinent les fameux enchevêtrements des styles byzantins, arabes et normands bien que la couleur rose des coupoles ne serait qu’une erreur des restaurateurs de l’église.
L’intérieur de San Cataldo présente le télescopage des styles byzantins, arabes et normands que l’on rencontre très souvent en Sicile (la navigation sur le site PhotoSynth permet d’admirer des détails).
Première nuit à Palerme au Grand Hôtel Wagner.
Dimanche 8 novembre
Nous traversons le centre ville jusqu’à la fin de la via Vittorio Emanuele.
Nous avons bien fait de ne pas faire de grasse matinée car le Palais des Normands (Palazzo dei Normanni) ferme vers 12h30, le dimanche.
Le palais possède sa propre chapelle, la Cappella Palatina.
Quelques détails du plafond en bois
En ce dimanche, nous faisons beaucoup de marche (le record de la semaine) car la plupart des monuments sont fermés, comme c’est le cas de la Cathédrale de Palerme !
Seconde nuit à l’hôtel Wagner
Lundi 9 novembre
Nous décidons de faire une grande boucle par l’ouest, en passant par Ségeste, Erice, Marsala, puis Agrigente ; ce qui est loin d’être le chemin le plus direct, mais permet d’admirer pas mal de lieux intéressants.
À Ségeste, il reste un temple et un amphithéâtre grec. Faute de temps, nous ne visitons que le temple.
Nous arrivons à Erice (village perché sur la montagne et, ce jour-là, au-dessus des nuages).
Il s’agit d’un village au sommet d’une montagne, dont les rues sont très souvent en pente assez raide.
Il y a 2 routes pour arriver en haut de Erice : l’une est réservée aux touristes qui veulent se faire peur et que nous avons prise en faisant confiance au GPS. L’autre est beaucoup plus praticable et c’est celle que nous empruntons pour redescendre en direction de Marsala. En dehors de l’achat de vin à Marsala, la ville est très peu intéressante.
Nous arrivons sur Agrigente et sa vallée des temples, peu de temps avant le coucher du soleil.
L’entrée privée depuis l’hôtel de la Villa Athena nous permet de visiter les temples en dehors du public.
Il faut parcourir le site qui est très étendu, mais les lumières guident (parfois) les visiteurs. Heureusement, nous disposons de lampes fournies par l’hôtel.
Nuit à Agrigente. Seule la terrasse du restaurant dispose de la vue sur le temple de la concorde. Des chambres, probablement hors de prix, disposent de leur propre terrasse avec vue sur le temple.
Mardi 10 novembre
Nous partons d’Agrigente en direction de Raguse, via Piazza Armerina, Scicli, puis Modica.
Au sud de Piazza Armerina, nous visitons la Villa Romana del Casale.
Difficile d’imaginer le temps pris pour constituer tous les décors qui ont été préservés pendant des milliers d’années et découverts en 1929, mais seulement mise en valeur à partir des années 50.
L’une des mosaïques les plus célèbres représente les différents sports pratiqués à l’époque.
La pièce principale est conservée dans un bâtiment moderne pour la mettre à l’abris.
Nous passons rapidement par Scicli en fin de journée.
Puis Modica (sans acheter le fameux chocolat produit dans cette ville). Nuit à RAGUSA IBLA au Locanda Don Serafino après quelques frayeurs pour circuler dans les toutes petites rues (heureusement, quand même, nous ne nous sommes pas retrouvés dans la situation de la photo ci-dessous de croiser une autre voiture en sens inverse).
À pied, c’est beaucoup plus facile de circuler !
Mercredi 11 novembre
De jour, le Duomo ne peut pas se visiter.
Nous partons de Raguse vers Siracuse, en passant par Noto.
Le toit de l’église San Carlo Borromeo de Noto permet d’admirer le Duomo et une bonne partie de la ville qui a été entièrement reconstruite à distance de son emplacement d’origine, suite au tremblement de terre de 1693.
Après avoir trouvé par hasard la direction de l’hôtel Borgo Pantano, nous avons laissé nos bagages à l’hôtel, puis sommes partis visiter Siracuse, dont l’île d’Ortigia et sa fameuse place Archimède en l’honneur du héros de la ville.
Nous prenons un premier apéritif en face du Duomo.
Nous passons la nuit au Borgo Pantano qui est sensé être un agritourismo ; c’est à dire une sorte de gîte rural, mais dont le confort est très loin d’un gîte. Il est plus proche d’un club de vacances de haut luxe. La piscine n’est pas chauffée ; ce qui donne une eau, sans doute, un peu trop fraîche pour ce mois de novembre.
Jeudi 12 novembre
En retournant vers Siracuse, nous visitons le parco archeologico en commençant par le théâtre romain.
Puis le théâtre grec qui, lui, est encore parfois utilisé pour des spectacles.
Nous retournons visiter le centre-ville de Siracuse et, en particulier, de l’intérieur du Duomo et des “plages”.
Seconde nuit au Borgo Pantano
Vendredi 13 novembre
Nous partons vers les abords de l’Etna, dans le village de Santa Venerina, à quelques kilomètres de Catane, puis vers Taormina.
Après avoir déposé les bagages à l’agritourismo, nous allons visiter Taormina, au nord de Catane, et, en particulier, du théâtre grec.
Le temps en fin de journée n’est pas superbe ! Nous sommes inquiets car nous avons réservé une visite de l’Etna pour le lendemain matin.
Nuit à Santa Venerina, près de Catane au Tenuta San Michele.
Samedi 14 novembre
Nous partons pour une visite guidée de l’Etna en 4×4. Les fumées blanches indiquent qu’il n’y a pas de danger ; d’autant que le vent les pousse vers l’ouest.
Il est largement conseillé de se faire accompagner par un guide qui sait lire l’évolution des fumées avant de commencer une ascension.
Les traces des précédentes éruptions sont encore là.
Parfois, il ne reste que de la cendre.
Parfois, les coulées de lave sont figées. La dernière chaîne de montagne, au loin, est sur le continent.
Le sommet est enneigé, sauf près des cratères qui rejettent de la vapeur d’eau par différents cratères.
Sur le flanc du volcan, les puits des précédentes éruptions forment des boutonnières comme un gigantesque pipeau.
L’automne est une bonne saison pour ne pas trop souffrir de la chaleur. Il fait plus de 20°C à près de 1800 m d’altitude.
Lors des éruptions, les routes peuvent être coupées qui doivent être reconstruites, ailleurs.
Après l’Etna, le centre-ville de Catane et sa statue d’éléphant.
Seconde nuit au Tenuta San Michele
Dimanche 15 novembre
Les fumées sont un peu plus grises, mais, surtout, le vent les pousse vers l’est.
Tour de l’Etna avant de rejoindre l’aéroport de Catane pour le retour.
Vol de retour de Catane vers Milan, puis de Milan vers Paris.